La chatte
J'ai, à la maison, une chatte.
Elle est noire de la tête jusqu'aux pattes.
Quelques tâches couleur noisette,
éclaboussent sa jolie tête.
C'est un fauve en miniature
qui va bien à ma nature.
Telle une panthère domestique,
elle chasse souris, mouches et moustiques.
Parfois, dans un rayon de soleil,
elle s'enroule et fait la belle,
où bien, met à mort un crayon,
d'un coup de patte digne d'un lion.
Mon chien, animal débonnaire,
ne saisit pas ses félines manières,
et offre chaque jour sans malice,
l'amitié à ma tendre complice.
Et, si parfois, manque de tact,
le canin copain vient au contact,
la belle se transforme illico
en trancheuse de truffes et de museaux.
Petite femelle timide et discrète,
affectueusement nommée la belette,
quand vient le soir j'affectionne
qu'elle grimpe sur la couette et ronronne.
Parfois ultime moment d'abandon,
ou elle oublie sa condition,
elle vient pétrir mon torse velu
du bout de ses griffes fort pointues.
Elle est d'une race trop répandue,
celle que l'on nomme les chats perdus.
mais elle a l'âme noble et fière,
qu'on dit trempée, sur la gouttière.
Depuis qu'elle vit mon quotidien,
son coeur félin remplit le mien.
Je sens qu'au fond de moi s'anime
l'âme sauvage, l'âme féline.