Dormir au Cagire

Publié le par Lougris



La nature nous accueille en son sein, feu de camp, nuit sous les étoiles crépitantes.
Serrés l'un contre l'autre, à l'abri sous la bulle protectrice de la tente,
j'écoute ta respiration d'enfant monter vers moi comme une vague.

Impossible, impossible de te dire combien je t'aime, trop de mots, trop de mots ou pas assez...
Regarde les étoiles Florian, mon fils...

Le soir, ils viennent boire, les chevaux sauvages,...
Un cerf effarouché ne reste pas longtemps et le renard timide ne tiens pas à croiser notre route.

Seul son museau se devine sous les ombreuses frondaisons.
Promenade nocturne à la frontale, puis à la lumière froide de la lune.
les étoiles clignent de l'oeil et sourient devant nos pas incertains de
bipèdes malhabiles.

Ton rire...
du bruit dans le sous bois ?
Ton rire encore...
des cris dans la montagne, la chasse nocturne est commencée pour la faune sauvage qui nous entoure.

05 h 30 . Réveil....
pour moi.!Sweet, appareil photo, zzziiiiiiiipppppppp ! zziiiiippppp !!! zziiiippppppp!
Que de fermetures sur cette toile de tente, illusion de protection, illusion d'intérieur.
Je grimpe sur le mamelon herbue, lachaîne des pics est devant moi...

Il est trop tôt , il est trop sombre.....
je n'ai pas chaud, je trouve le meilleur endroit, et je m'assoie..
Le vent est frais, je renifle...
Je déclenche l'appareil en essayant de ne pas trembler,...
pas évident sans trépieds.
Le temps passe, et l'horizon jaunit tout doucement...

06 h 00, Florian se lève, l'oeil collé, frissonnant dans l'aube humide.....

Un signe de la main, il vient me rejoindre à pas mesurés.Je le prends dans mes bras.
Prends ma chaleur mon enfant, prends, tout est à toi, tout est pour toi.
On reste la à regarder le soleil se lever sur lachaîne des Pyrénées, sans bouger, l'appareil, gisant corps gravide, oublié dans l'herbe piquante...

As-tu senti la même joie, le même vibrant amour qui embue mes yeux ?
Je ne sais pas, mais .....
Il en restera forcement quelque chose, je me dis........

On redescends, on se réchauffe, le soleil brûle déjà, on range, on se marre.
On redescends.
C'est fini, on est en bas, tout en bas, dans le monde moderne et submergeant de réalité, polluant les airs, polluant les mers,
polluant les êtres, mais la tête elle,
est restée la haut avec nos coeurs...

Papa, on y retourne ? ...

Bientôt mon fils, bientôt.


Pour Florian, de tout mon amour.




Publié dans Pyrenées

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M
Tendresse et affection infinies. Superbe... Amicalement
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L
<br /> oui !<br /> <br /> c'est pour mon BB de 17 ans maintenant !<br /> <br /> bonne journée,<br /> didier<br /> <br /> <br />