Je peins
Je peins mes nuits
à l'encre d'insomnies,
du pinceau né le lavis
qui s'étire à l'infini.
Je peins mes nuits
à l'ancre des je suis,
le pinceau mêle nos vies
qui s'étirent à l'infini.
Je peins mes nuits
à l'encre d'infinis,
du pinceau des je suis
s'étire l'humide lavis.
Je peins mes nuits
et les tiennes aussi,
ou nos corps à l'infini
réinventent, seuls, la vie.